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Accorder à l’oreille correctement

Historiquement, l’accordeur de piano accorde à l’oreille. La méthode traditionnelle consiste à partir d’une seule note de référence, soit aujourd’hui le LA international (440hz) émise par un diapason. Il s’agit alors de comparer méthodiquement cette note à son homologue sur le piano. En combinant différentes notes, on écoute les intervalles qu’elles forment entre-elles.

accordeur de piano

Aujourd’hui, un outil qui peut nous être bien utile est un accordeur électronique. C’est un peu comme celui que les guitaristes utilisent, mais en beaucoup plus précis. L’avantage est d’avoir une référence qui est stable d’une note à l’autre et qui permet de reproduire à l’identique l’accord d’année en années.

Disons que c’est la méthode sous forme très abrégée parce que c’est en réalité un peu plus compliqué que cela. D’abord, l’accordeur auditif tendra l’oreille non pas spécifiquement sur les notes, mais sur les silences qui se cachent entre les notes. Lorsque la hauteur d’une note est suffisamment près d’une autre, mais sans être exactement la même, il se forme une interférence dans le son. Il se crée ce que l’on appelle un battement, le volume qui fluctue plus ou moins rapidement. On « entend » alors une succession d’absences de son qui défile dans le temps. Là où ça se complique, c’est que l’accordeur écoute ces interférences avec les fondamentales (les notes que nous attendons généralement tous) et les harmoniques qui sont des sons beaucoup plus discrets qui se forment naturellement autour des notes fondamentales à des notes précises.

C’est en écoutant ces fluctuations du son que l’on peut déterminer à quel point la note émise par la corde que l’on ajuste est trop haute ou trop basse par rapport à la note qu’elle devrait émettre.

On pourrait croire que l’on touche au but, mais je vais vous révéler un secret. Le piano est un instrument faux ! Mais pourquoi dit-on que l’accordeur accorde un piano pour qu’il soit juste s’il sera de toute façon faux finalement ? Et bien, par l’étendue de son registre (l’étendue de toutes les notes qu’il produit) et par sa facture, il est impossible d’accorder à la fois des octaves parfaitement justes (de do à do par exemple) et des quintes parfaitement justes (do, sol, ré,…, fa, do). Des quintes consécutives (bonds de 5 notes) à partir d’un do devraient théoriquement retomber sur un 7 octaves plus haut, mais on observe un décalage.

L’art de l’accord du piano est de créer un tempérament égal, une manière d’accorder les notes entre elles pour que cet écart soit également réparti tout au long du clavier. En subdivisant l’écart également sur les 12 demi-tons de l’octave, on arrive accorder des octaves justes et des quintes à peine plus petites que justes. Accorder c’est faire des compromis de manière à ce que toutes les oreilles en soient charmées ce qui n’est pas une mince affaire !

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